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Politique de la ville: des assises bien chiffrées, mais peu pensées

by La rédac Chouf Tolosa

La nouvelle convention de rénovation urbaine a été signée en septembre à Toulouse. Si l’argent continue de tomber, la critique sociale de la rénovation urbaine reste, elle, toujours à faire.

Chantier en cours sur le quartier de la Reynerie (©Camille)

Mercredi 11 septembre s’est tenue la troisième édition des Assises Métropolitaines de la politique de la ville au centre des congrès Pierre Baudis à Toulouse. Initiées par Toulouse Métropole, elles ont réuni des centaines d’acteurs de la métropole toulousaine (associations, institutions, habitants, même si ces derniers y étaient bien peu nombreux) agissant dans ou pour les quartiers prioritaires.

Lancées en 2015 à la suite de la signature du contrat de ville 2015-2020, ces assises ont vocation à rassembler l’intégralité des acteurs locaux de la politique de la ville. Cette troisième édition était articulée autour de temps d’ateliers de fabrique de projets sur les axes prioritaires du contrat de ville (espaces publics, éducation, accès aux droits, logement…) et des animations réalisées par des structures jeunesse.

Malgré l’absence de dernière minute du ministre de la ville et du logement Julien de Normandie, le point d’orgue de la journée a été la signature de la nouvelle convention NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain). Les 17 institutions signataires présentes sur les 19 parties prenantes ont procédé à la ratification de la convention planifiant la suite du programme de rénovation urbaine dans les quartiers.

Cela a été l’occasion pour les différents financeurs (Etat, Conseil Régional, Conseil Départemental, Caisse de dépôts et consignations, bailleurs sociaux…) de rappeler le montant investit par chacun dans les quartiers : la Région Occitanie participe à hauteur de 12 millions d’euros à ce projet de rénovation ; le Conseil Départemental de Haute-Garonne à hauteur de 19,7 millions d’euros ; la Mairie, elle, n’a pas encore communiqué sur le montant de sa participation. Il est vrai que la page du site de la mairie dédiée à ces assises n’a plus été rafraîchie depuis longtemps… Un peu à l’image de la réflexion sur l’efficacité sociale de ces vastes projets de rénovation urbaine qui se déploient partout dans le pays depuis une vingtaine d’année (l’Agence nationale de rénovation urbaine- ANRU – qui les porte a été créée en 2003). Sans jamais donner le sentiment d’assécher le terreau des difficultés économiques et sociales qui structurent l’existence des habitants de ces quartiers. A Toulouse, comme ailleurs, ce bilan critique reste à faire.

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