Samedi 12 décembre, plusieurs manifestations étaient prévues à Toulouse. Celle contre l’islamophobie et la loi contre le séparatisme n’était pas autorisée par la préfecture. Contrairement à celle pour les soignants et contre la loi de la sécurité globale. Rapidement dispersée par la police, la première a finalement rejoint la seconde. Bref récit de ce chassé-croisé.
Ce samedi 12 décembre à 13h, quelques groupes épars sont sur la place du métro Jean Jaurès où un rassemblement contre l’islamophobie et la loi contre le séparatisme (retoquée depuis en « loi confortant les principes républicains ») a été appelé à se tenir. Une centaine de personnes environ s’y trouvent, en présence, remarquée, de nombreuses forces de l’ordre réparties tout autour de la place.
Arrive un petit groupe tenant une grande banderole où l’on peut lire « #Stop islamophobie”, aussitôt déployée. Les manifestants ont à peine le temps d’entonner quelques slogans avant que la police intervienne, leur chef expliquant au mégaphone que le rassemblement est interdit et que les récalcitrants risquent la verbalisation s’ils ne quittent pas les lieux.
Le comité Vérité et justice 31 ainsi que Révolte décoloniale, organisateurs du rassemblement, décident alors de rejoindre l’autre manifestation autorisée par la préfecture, qui concerne les soignants et la loi sécurité globale et dont le départ est programmée à Saint Cyprien à 14h.
Au départ de Saint Cyprien, beaucoup de monde autour de La LDH et des divers syndicats, organisateurs de cette manif, la troisième du genre depuis novembre.
Au milieu du cortège, les manifestants contre l’islamophobie prennent place avec leur grande banderole et leurs slogans : « l’islamophobie on en veut pas », « la jeunesse est contre l’islamophobie ».
Malgré le froid et la pluie, la manif se déroule sans heurts jusqu’à Arnaud Bernard où les CRS bloquent la fin du parcours ainsi que toutes les rues environnantes. Il s’agit visiblement pour les autorités de s’assurer que les toulousain.es peuvent vaquer dans les commerces du centre-ville sans croiser le cortège.
Vers 16h, les gens commencent à se disperser, marquant la fin de cette manifestation. Dans laquelle, malgré l’interdit préfectoral, les voix toulousaines critiquant l’islamophobie ont finalement pu se faire entendre.
