Alors, si tu as la chance d’habiter un quartier populaire, tu peux admirer le feu qui embrase les voitures assez longtemps parce que les pompiers tardent à arriver, s’ils daignent venir.
Ainsi, on fait un peu de physique en déclinant les étapes de la combustion.
Qu’importe l’odeur des pneus cramés qui envahit les appartements.
Qu’importe le bruit généré par l’éclatement des pneus à des heures tardives de la nuit (si t’es cardiaque, évite les quartiers):
on est devenus familiers du bruit et des odeurs (comme disait feu Chirac) du cramage de voitures…
… au point que nos enfants pensent que cela fait partie du paysage et reproduisent des voitures en feu sur leurs dessins d’enfants.
Et après les avoir bien vues se consumer, les voitures sont laissées là très longtemps, pour une hypothétique biodégradation qui ne vient pas !
Récemment, deux voitures brûlées dans le quartier de Bellefontaine devant l’école élémentaire Victor Hugo, sont restées près de dix jours à la vue des enfants qui vont s’instruire dans l’école de la République, matin et soir.
Contactée, la mairie a parlé “d’enquête” avant de débarrasser ces mochetés.
La directrice de l’école a été obligée aussi d’en parler aux services “compétents”, comme si elle n’avait que ça à faire.
Pourtant, de source sûre, quand le même phénomène se produit en centre-ville, cela est vite réglé et tout est nettoyé dans les plus brefs délais.
Il faut croire que dans les territoires de reconquête républicaine, on ne cherche pas trop à reconquérir la beauté des lieux…
Pour parodier la Fontaine, selon que vous serez puissant ou misérable, les comportements envers vous dépendront de l’endroit dans lequel vous vivez.