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Pendant ramadan, l’entraide solidaire de La chorba pour tous

by Leïla Larabi

A la fin de la troisième semaine d’avril, s’achèvera le mois de ramadan pour les musulman·e·s. Durant toute la période, à Toulouse, la maison de quartier de Bagatelle a accueilli La chorba pour tous. Un rendez-vous pour les plus démuni·e·s, qui, crise et inflation oblige, a été cette année particulièrement plébiscité.

A la maison de quartier de Bagatelle, durant la période de Ramadan, plusieurs dizaines de repas sont distribués gratuitement tous les soirs à l’heure de la rupture du jeûne (photo: Ali Larabi)

Comme chaque année, La chorba pour tous est présente à Toulouse tout au long de la période de ramadan dans la maison de quartier de Bagatelle, zone du Grand Mirail au Sud de la ville.

Un projet pour nourrir les gens dans le besoin durant le mois de partage et d’entraide, qui existe depuis 27 ans et fonctionne uniquement avec des bénévoles. Et, en ces temps d’inflation galopante et d’envolée des prix, son action est encore plus nécessaire. En atteste la hausse du nombre de personnes qui se rendent chaque soir à la Maison de quartier pour prendre un repas. Les années précédentes, entre 160 et 170 plateaux étaient distribués quotidiennement au moment de la rupture du jeûne. Mais cette année, selon Ali, un bénévole très actif de la Chorba pour tous, à la mi avril, ce sont plutôt 200 repas, avec des pics à 210, qui ont été délivrés par les bénévoles.

Au menu: des repas complets confectionnés par une vingtaine de bénévoles (photo: Ali Larabi)

Impliqué dans la collecte d’argent pour acheter des denrées, Ali témoigne ainsi que beaucoup de migrant·e·s et de familles viennent tous les jours prendre un repas chaud dans les murs de la Maison de quartier de Bagatelle. Un repas généralement composé de plats traditionnels du ramadan : harira ou chorba, plat de résistance, bouraks (roulés de bricks remplies d’une farce de viande hachée bien épicée) et dessert.

Les bénévoles, environ une vingtaine au total, sont là de 9 heures à 15 heures pour préparer le repas, puis ensuite à 18 heures pour apprêter les tables avant la rupture du jeûne qui a lieu aux alentours de 20 h 30.

Ce sont ces mêmes bénévoles qui chaque année récoltent les dons en espèces et/ou en denrées auprès des personnes souhaitant aider : soit des particuliers, soit des commerçants qui jouent le jeu. Cette année, avec l’inflation, les dons ont connu une baisse. Ce qui n’a donc pas empêché La chorba pour tous de se dérouler et d’attirer plus de personnes que les années précédentes.

La preuve que cette initiative bientôt trentenaire doit être saluée : alors que la crise sociale impacte une grande partie de la population et que l’abandon de l’Etat se fait sentir chaque jour un peu plus, l’entraide et l’auto-organisation, dans les quartiers et ailleurs, apparaissent plus que jamais nécessaire.

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