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La « main de Dieu », la fierté du peuple

by Nabil
El pibe de oro – le gamin en or – est parti. il avait 60 ans. RIP Maradona.

Diego Armando Maradona nous a quittés ce mercredi 25 novembre. Entre choc et émotion, sa mort a suscité de nombreuses réactions. Et convoqué le souvenir du parcours impétueux de cet homme unanimement reconnu comme une légende du foot… et du peuple.


Maradona c’est le foot argentin, sud-américain, un génie technique et un personnage hors norme.

On pense bien sûr à la “main de Dieu” face à l’Angleterre en 1986, en quart de finale de la coupe du monde, quatre ans après la guerre des Malouines qui avait opposé les deux pays au large des côtes argentines. Mais aussi, lors du même match, à sa traversée incroyable du terrain pour finir par un but qui entérina la victoire de l’Argentine.

Mais au-delà de ça, Diego Maradona c’est le joueur du peuple avec toutes ses subtilités, ses excès, la drogue, les bagarres, le côté roublard, mais aussi la puissance, le courage, la générosité, la convivialité et les valeurs populaires. Ami de Fidel Castro, Maradona avait à plusieurs reprises témoigné de sa solidarité et de son soutien avec le peuple palestinien, comme ce 15 juillet 2018, à Moscou, lors d’une rencontre avec Mahmoud Abbas en marge de la finale de la Coupe du monde (à voir ici).

C’est le foot qui vient d’en bas, celui des ghettos du monde entier, des damnés de la terre, des bidonvilles de Buenos Aires aux favelas du Brésil en passant par tous les quartiers pauvres du tiers monde et des villes européennes. Le symbole et la fierté de la jeunesse défavorisée, comme Pelé, Ronaldo, ou Zizou notre symbole français, l’enfant d’algérien des quartiers nord de Marseille. Marseille, la Méditerranée et Naples, bien sûr, où Diego Maradona a été adopté par la ville et a fait là encore quelques miracles (sauf une fois… à Toulouse, voir en dessous).

Voilà pourquoi le choc, pourquoi l’émotion : on pleure un grand footballeur, mais aussi un grand homme qui, du haut de ses 1m65, a fait vibrer son peuple, tous les peuples du tiers monde, et les gens d’en bas.

Une légende en somme, notre légende !

Repose en paix, camarade Diego.

Toulouse a sa petite histoire avec Maradona. Le 1er octobre 1986, quelques mois à peine après avoir été sacré champion du monde avec l’Argentine au Mexique, el pibe de oro vient jouer au Stadium avec son club de Naples. Pour ce match retour d’un 32èmes de finale de la coupe de l’Uefa (1-0 pour Naples à l’aller), le TFC compte dans ses rangs deux compatriotes de Maradona : Alberto Tarantini, chevelure sauvage, et Beto Marcico, devenu depuis une légende du club. Au terme du match, égalité parfaite et séance de tirs au but. Dernier tir napolitain : le ballon frappe le poteau, rebondit sur la cuisse du gardien toulousain Philippe Bergeroo et sort. Le TFC est qualifié pour les 16èmes de finale, une performance inégalée à ce jour. Et l’auteur malheureux du tir à rebondissement qui a permis au « Tèf » d’aller flirter avec le sommet européen s’appelle Diego Maradona.

Voir le résumé de ce match, avec les commentaires de l’époque, en format long et en format court.

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